Te souvient-il du soir d'avril ?
De ces étranges parfums subtils ?
Tu m'enlaçais et l'on valsait
Joie sans mélange qui nous berçait.
{Pierre Fresnay}
Vers toi bel ange tout me poussait.
Comme deux papillons dans un gai tourbillon
Nous valsions cÂœur à cÂœur dans un cadre enchanteur
La musique aux accents cajoleurs, caressants
M'entraînait malgré moi vers l'amour et vers toi.
{Pierre Fresnay}
Jamais, je me rappelle, la vie ne m'a paru si belle,
Et le chant du violoncelle m'enivrait langoureusement.
J'ai senti qu'à ce moment commençait notre roman
Et qu'à toi, quand tu voudrais, entièrement je serais.
{Pierre Fresnay}
C'est toujours un doux péril, qu'une valse au mois d'avril.
La musique me troublait, il me semblait
Que les violons me parlaient, la valse me grisait
Et voici ce qu'elle me disait tendrement, follement :
C'est la saison d'amour,
C'est le joyeux retour du soleil, du muguet, du lilas,
Viens profiter de tout cela.
Viens fêter les beaux jours, car les beaux jours sont courts
Souviens-toi que plaisir d'amour ne dure pas toujours.