Vois ou ça mène d'avancer à genoux
Voilà pourquoi aucune entrave ne pend à mon cou
J'ai rien a meriter, paradis ou enfer
Où j'irai, personne saura, qu'est ce que ça peut faire
Ces cicatrices parsemées sur mon âme
Chacune d'elle un coup dûr, un compas, une compagne
Ça doit être mon karma, jamais apaisé
Peu savent combien de fois il m'arrive d'imploser
Chacun son style je marche à la hargne
Fuir je connais pas, je suis de ceux qui chargent
Même si le mur est trop dur, j'irai quand même
Il tombera à l'usure, je suis de ceux qui s'entêtent
Parfois ma voix se perd dans les brouissailles
Alors j'écoute celle de mes entrailles
Je fais ce que je veux, pas ce qu'on attend
On me sent jamais venir, je me déplace contre le vent
Insecte perdu dans la jungle urbaine
Lutte pour ne pas finir ou bout de la chaine
C'est soit je suis premier, soit je bouffe des miettes
Puis vaut mieux être devant, que dans l'asssiette
Je suis fait de sang, de chair et d'ébène
Bourré de défauts, j'ai rien d'un phénomène
Dans toutes les chaines j'ai fais gronder ma voix
Tous m'apellent Shu, pour toi c'est papa
Poussière d'espace en quête d'une place
L'art de la guerre au fond de ma besace
Machoire serrée, j'affronte le temps qui passe
Autant de mots gravés, je voulais tant laisser ma trace
Du bout des ongles, jusqu'à mes atomes
C'est toujours le même tigre dans le même corps d'homme
Ecorché, destiné à rugir à jamais
Je vis les trippes a l'air, et le coeur acéré
Je tombe souvent lorsque tout est flou
Chaque fois je les entend rire comme des fous
Je les entend tous se moquer de mes faux pas
Ça leur permet de croire qu'eux n'en commettront pas
Plus de curasse, j'avance avec mes failles
Mon oeil sur les mâchoires de leurs tenailles
Je veux m'en sortir quitte a y rester
Même si parfois le doute revient me tester
Je ne suis ni plus fort, ni plus con qu'un autre
Je n'ai jamais suivi que mon instinct
2 ou 3 fois je me suis trompé de porte
Mais tu sais, on zigzague tous entre mal et bien
Je correspond toujours pas à leurs critères
Conscient de n'être qu'un terrien crétin
Je n'apporterai pas d'eau à leur moulin
Non, comme ces petits frères, ces fils de la guerre
Je ne pretend pas être la cagne du peuple
Mais tu peux me croire je suis pas son vallium
Bien sur comme tous, il m'arrive d'être aveugle
Quand ça arrive, ça coûte un maximum
Je suis fait de sang, de chair et d'ébène
Un journaliste plus qu'un phénomène
Dans toutes les chaines j'ai fait gronder ma voix
Tous m'apellent Shu, pour toi c'est papa