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Sefyu

Technique de pointe, discret comme un indique, je feinte
Sans syndic, je grimpe, je grimpe comme sadique sur limp
Filtrer l'intox, les ragots, ceux du journal télévisé
Ne pas se fier aux infos, pour pas se faire téléguider
Celui qui aprle s'il sait trop aujourd'hui il se fait niquer
Représenter leur drapeau aujourd'hui faut l'éviter
C'est que en faire un tableau, aujourd'hui telle est l'idée
Superficielle et bateau comme une fille belle mais vidée
Je prends mes lunettes, mes jumeles,
Ma longue vue si le savoir se sauve
Suis-je bête, dans un tunnel avec chahut, il n'y a que le pauvre
Pauvre comme les cités environnantes de toutes métropoles
Pauvre comme le braqueur snguignlant et couché au sol
Pauvre comme l'illetré trop ignorant à force qu'on isole
Pauvre comme l'incarcéré philosophant son envie d'école
On m'a enlevé le nadeau des yeux, la lumière tape dans l'oeil
Ma génération voit les bleues que la triche a laissé sur le seuil
Ma génération voit les traces mais qui sait d'où viennent les coups
Qui sait d'où vienent les sous pour tricher sous notre dégoût
J'suis dérouté trop souvent, j'ai des ratures sur chaque feuille
Je vois que du vent et pourtant j'ai dix sur dix à chaque oeil


Je me sers de mots élégants j'en rajoute un excédent
Parce que si la censure m'agrippe ça l'enlève avec les dents
Aujourd'hui, qui n'a pas du tout vu ? Ma génération voit tout
Mais pour le coup on sait que c'est même plus un atout
On voit mais on sait pas ce que sait, on nous apprend pas à filtrer
On nous apprend pas à peser, griller l'information tissée
Floure comme si t'avais tiser, tu ne peux que mal viser
Mal tirer quand le seul indic possible t'a mal avisé
Propagande hissée, on coupe la langue de ceux qui parlent trop
De ceux qui bavent trop, les rend comme ceux qui bédavent trop
Y'a la honte plantée dans l'air comme tu l'as jamais vu
Les mains sales comme si la merde transperce le papier cul
Ils cachent leurs erreurs derrière, mystère comme sur papyrus
S'ils nous en montrent un dixième, c'est le dixième sans le virus
Ca me gène et c'est que trop souvent j'ai des ratures sur chaque feuille
Je vois que du vent et pourtant j'ai dix sur dix à chaque oeil


Parce que les choses de ton monde collent pas aux choses de tes songes
Le monde est gonflé d'artifices bombé de vices et d'mensonges
Ronge les vérités, les frotte et éponge
Le reste, les miettes, c'est les réalités, les cités, les problèmes à rallonge
Y'a pas d'idée, pas d'couleur ça fait un mélange rouge sang
Y'a des idées qui dérangent vaut mieux pour toi que tu bouges sans
L'état rêve d'enfants muets et sourds, rêve d'un clan dessoudé et lourd
D'un gang déplumé, épluché pour les vautours
Si l'état nous entoure, j'essaye de vivre en scred
Mais si l'état nous infiltre, j'ai plus de normes, plus bleds
A leur mode je cède, mais c'est leur code, j'suis dead
Ils m'invitent au peloton de tête, à l'antipode de mon rêve
C'est ma vision qu'ils enlèvent, y'a plus que la haine que je possède
Parce que ma haine c'est leur remède, eux c'est comme ça qu'ils procèdent
Je suis dérouté et je cède, j'ai des ratures sur chaque feuille
Je vois que du vent et je lègue mon dix sur dix à chaque oeil






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