De l’ombre viendra la peur
Qu’une main à l’emprise froide
Trace un sillon sur mon cœur
Et draine avec elle l’espoir d'une vie enfin apaisée
L'espoir en mes rêves à peine effleurés
Face à l'avenir obscur
Je me tourne vers le présent
Hélas insipide et fuyant
Le passé alors m'apparaît soudain suspect
De n'avoir jamais été qu'un moyen de m'évader
Loin des méandres de mon esprit confus
De ces instants qui s’échappent à la lueur d’une bougie
Et des images qui s’enlisent dans l’écrin de l’oubli
Je n'ai rien retenu, rien appris.
Je ne sens plus que le souffle froid, qui dans mon dos se hisse
Je ne sens plus que l'effroi et la douleur des sévices