Dans nos quartiers règne l’illusion, qu’être un homme fort, c’est
Collectionner arrestations et bastons
Et c’est cette illusion qui les perd
Les enferme, les enterre
Ils confondent courage et folie, raison et lâcheté
Et n’peuvent, distinguer entre orgueil et honneur
Leur besoin devient cupidité
Ils courent après une vision déformée du bonheur
J’dis qu’mes frères ont faussé les valeurs
Alors sur eux s’abattent les malheurs
Le mal est devenu bien à leurs yeux
C’est l’regard noir des cœurs aveuglés en banlieue
Mais j’dis que l’homme fort est celui qui maîtrise ses passions
Indulgent, sincère, modeste et patient
Il pardonne car espère être pardonné
Maîtrise sa colère même s’il peut l’exercer
Et quand le faible se plaint, le fort se bat
Il ne cautionne pas l’injustice, mais la combat
La pauvreté ne l’amène pas à la corruption
Il voit à travers les épreuves une bénédiction
Le fort a du cœur, donc pleure
Parfois, par inquiétude pour le faible
Lui, fait face à la réalité
Tandis que le faible fume, pour anesthésier sa douleur
Et la femme forte sait dire non
On l’aime pour c’qu’elle est et pas seulement pour c’qu’elle paraît
Qu’elle soit sœur ou mère, forte, fière
Refrain
Hasheem
"La force d’un homme se compte aux larmes
Que verse son âme, quand il se sait dans l’erreur
La force d’un homme, n’est pas dans son arme
Mais dans la grandeur de son cœur"
Soprano (Psy 4 de la Rime)
Tu sais Kery, faut qu’les frères atterrissent
La réalité, ils te l’ont altérée, c’est pas en pompant qu’on devient costaud
Qu’ils s’guérissent de ce mal de vivre
Qui fait que la haine livre au cœur la chaleur de Moscou
Être libre, c’est pas qu’avoir des chaînes brisées
Vois l’homme moderne, esclave des chaînes télévisées
Ils t’lavent des principes que nos parents nous apprennent
Disent qu’être un homme, c’est être riche, c’est c’qui freine nos frères à Fresnes
Font croire au monde qu’être fort
C’est avoir un magnum comme Harry, une Ferrari comme Magnum,
ils nous marient avec le vouloir faire 10
Puis le pouvoir faire nous fait oublier le devoir faire
De Mars à Paris
C’est c’qui nous rend faible, de croire à leur fable
Faire le contraire de c’que veulent nos cœurs, suivre leurs vibes
Être un mouton dans leur bouse
La force d’un homme ne se lit pas sur la virgule de leurs shoes
Mais sur les rides qui décrivent l’histoire de nos pères
Sur ces ampoules qui éclairent leurs doigts pour payer nos Roberts
Sur les cernes que l’inquiétude dessine sous les yeux de nos mères
Jusqu’à la mort, j’resterai fort, pour leur honneur, pour leur amour, fier
Pour tout ce qu’ils ont abandonné,
pour me donner la chance d’avoir une vie décente au lieu d’être cantonné
A une vie d’chien, du whisky en guise de Friskies
Tout ça j’esquive, avant qu’mes narines fassent du Jet ski
Aliyy, que Allah nous guide
Qu’on se rallie, tous sur le droit chemin
Que Allah nous guide, que la foi nous donne la force de couper les algues
qui me tirent vers le fond, que Allah nous guide
Refrain
Rohff
Ne profite pas d’ta force, ton poids sur les plus faibles que toi,
c’est pas loyal, lève-toi, tu lui fais mal, tu l’écrases 1 et
Tu feras fort si tu l’écrases quand l’faible a raison
En vérité la raison du plus fort ne l’a jamais emporté
Ça craint d’être craint, la hagla ne paie pas c’est prouvé
C’est comme la balle dans la roulette russe, si tu la cherches tu vas la trouver
Tu vas crever comme un pneu, orgueilleux, borné, haineux
Fataliste au point de n’plus pouvoir dénouer tes propres nœuds
Beaucoup vivent pour l’regard des autres, pour c’que pensent
Beaucoup vivent pour l’regard des autres, pour c’que pensent les autres,
personne pour rattraper l’autre
Puisque faut toujours aller, plus loin que l’autre
La guerre continue, y’a plus d’respect, plus d’vertus
L’incompréhension s’perpétue, on valorise c’qui nous tue
Le faible fournit des efforts et l’fort n’a pas besoin d’renforts
Souvent le fort aboie, le faible boit, croyant qu’ça l’rend fort
Cet homme indifférent aux insultes j’honore
Consulté, on lui dit « C’est toi qu’j’insulte » il répondit « c’est toi qu’j’ignore »
Encore plus fort, un aveugle qui s’plaint pas de vivre dans l’noir
Fort d’porter aucune attache aux richesses au pouvoir
Prends l’argent, le laisse pas t’prendre, il va t’surprendre
Crois-moi j’me fous d’l’or, ça vaut pas une haçanah après la mort
La jalousie, la médisance sont des faiblesses en soi
Y’a pas plus fort qu’la science, le silence pour pas dire n’importe quoi, l’abstinence
Fort d’aider celui qui a des lacunes
Faible l’égoïsme, la lâcheté, la rancune
Fort d’être souriant malgré les déboires
Fort d’partager une miette accepter un verre de calcaire à boire
Fort mes rimes car elles contiennent la foi
Fort le Din, faible la Dounya
Forte l’expression du visage de ceux qui reviennent du pèlerinage
Fort d’amener l’argent halal à la raqueba
Y’a pas plus fort que prier, Allahou ‘Akbar