Pour tous les frères incarcérés , je chante les vérités que l'État veut enterrer
Dans la solitude des peines et des drames carcéraux ,
Chaque lettre est une évasion , les mots peuvent scier les barreaux ,
Réconfort des parloirs et dialogue des courriers ,
Un homme emprisonné , c'est une famille déchirée ,
Pris sans être vu , ou bien vu et pris ,
Tous sont traités comme des coupables et paient le prix .
Une fois de l'autre coté du mur , tes projets s'écroulent ,
Tu passe ton temps à attendre que le temps s'écoule ,
Et vu que le temps a tout le temps faut le tuer pour l'ignorer
Tu compte à rebours les jours qu'il t'reste à évaporer
Les aiguilles sont comme figées ta vie se réduit à l'attente
au fond toujours comptent , celui où tu sors , celui où tu entre ,
mais tout les jours se ressemblent ,
Tout tourne en boucle et se répète comme un vieux
Tourmenté par les remords car tu fais pleurer la Mama ,
Tu sais comme Mary J. elle voudrait "No More Drama"
Si les sentiments le pouvaient son amour te ferait évader ,
Tu cherche une raison pour te ranger tu n'as qu'à la regarder .
Au milieu des loups tu n'peut afficher tes faiblesses ,
Tu marche la tête haute même quand ton cœur est en détresse ,
Le maton te guette , tu dois te cacher pour pleurer,
T'accrocher à la raison quand la folie vient t'effleurer
Pour tout les frères incarcérés , je chante les vérités que l'État veut enterrer
Parce que vous êtes forts vous vous cachez pour pleurer ,
quelques soient vos tords je déplore c'que vous endurez .
Alors j'écris un truc pour tout les frères incarcérés ,
je chante les vérités que l'État veut enterrer ,
Au pays des droits de l'homme vous vous cachez pour pleurer ,
Quelques soient vos tords je déplore c'que vous endurez .
Surpeuplées sont les prisons , et vu la répression peu de solutions à l'horizon ,
Au pays des droits de l'homme et du folklore des libertés ,
La prison est un cimetière où vient crever la dignité .
Les cellules sont asphyxiées par la promiscuité ,
Aux portes des maisons d'arrêts tu laisse aussi ton intimité ,
L'honneur fouillé au corps , la fierté mise à nue ,
Forcé de faire tes besoins sous les yeux de ton co-détenu .
Détenu , pour eux t'es personne , si c'n'est un matricule ,
Un corps sans âme , dans une cellule qui gesticule .
Chaque humiliation , éloigne ta réinsertion ,
Tu rêve de leur faire payer pour leur manque de compassion .
A deux dans 9 mètres carrés , sinistres et mal éclairés ,
L'hiver t'es congelé tandis que l'été , t'es à deux doigts d'étouffer .
Pas de tranquillité le bruit est constant , ca crie , ca hurle ,
A chacun son moment pour péter un plomb .
Ils font trébucher ton équilibre ,
ta cellule est une tombe à laquelle tu dois survivre
Pas de place pour les faibles , défends toi ou crève ,
Vis le cauchemar d'une société qui rêve
Pour tout les frères incarcérés , je chante les vérités que l'État veut enterrer
Parce que vous êtes forts vous vous cachez pour pleurer ,
quelques soient vos tords je déplore c'que vous endurez .
Alors j'écris un truc pour tout les frères incarcérés ,
je chante les vérités que l'État veut enterrer ,
Au pays des droits de l'homme vous vous cachez pour pleurer ,
Quelques soient vos tords je déplore c'que vous endurez .
22h/24 , une cellule , c'est paro .
Ta vue sur le monde est troublée par les barreaux
Au pays des droits de l'homme , et de toutes les contradictions ,
Les détenus choisissent le suicide pour abandon .
22h/24 , une cellule , c'est paro .
Ta vue sur le monde est troublée par les barreaux
Au pays des droits de l'homme , et de toutes les contradictions ,
Les détenus choisissent le suicide pour abandon ,
C'est réel .
Sais-tu ce qui m'irrite ?
C'est de les entendre oser dire qu'ils n'ont que ce qu'ils méritent .
Mais comme chacun d'entre nous ignore de quoi sera fait demain ,
Au pays des droits de l'homme , peut-on les traiter en êtres humains ?