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Avalée Dans Le Palais

Julien Ribot

Avaler le palais
Et puis absorber les allées
Des baleines en kimono
M’escortent sans dire un mot

Des femmes de Néanderthal
Elégantes et insanes
Se prélassent en riant
Amoureuses du néant

Des éléphantes-nymphomanes,
Sorte de courtisanes étouffantes,
Se parfument aux nymphéas
En écoutant du death-metal

Liliputiennes obscènes
A la voix de martienne
Des crapaudes à moitié nues
Caressent mes jambes nues

Avalée dans le palais (X4)

Je vois la femme tatouée
Echappée du tableau
Qui dans de grandes coupelles
Boit du lait de chamelle

Des robotes ivre-mortes
Taxent des clopes aux cyclopes
De jeunes chiennes andalouses
Obsédées par le chiffre 12

Avalée dans le palais (X4)

Sultanes à tête d’ivrogne
Attrapent avec leur langue
Des mouches aux dents cruelles
Aux dessous en dentelle

Bactéries vénéneuses
Chaussant du quarante-huit
S’habillent de robes nuptiales
Moussantes et lumineuses

Avalée dans le palais (X4)

Magiciennes cuirassées au coeur
Au corps de crustacés
Aiment recouvrir de miel
Leur sexe violacé

Des fakirs enrobés
Font sourire les vampires
En se rasant les jambes
Avec des canines de bébé

Sopranos sans cerveaux
Promènent leurs délicieux quintaux
Dans de sombres alcôves
Où plane une douce odeur de fauve

De merveilleuses démones
Cachent au fond de leur pussy
De pauvres petits poussins
Qui n’ont fait de mal à personne






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