A force d'impasses et de fausses routes,A force de s'habituer au pire,A force des mots sans qu'on les écouteJusqu'à ne plus même oser les dire,A force de rêver à des sirènesEt ne pêcher que des pauvres leurres,A force de ne parler qu'aux poubelles,Au petit matin, cassé et tout seul,Je ne sais pas où les anges arrivent.Je me doute que tu n'en es plus un.Je t'attends, je t'attends, je t'attends, je t'attends,Je t'attends, je t'attends, je t'attends, je t'attendsTout le temps, tout le temps,Tout le temps, chaque instant.Je t'attends, je t'attends, je t'attendsDepuis si longtemps.Je ne sais pas ton âge et ton visage,Brune du nord ou blonde andalouse.Je ne te veux ni futile ni sage,Née pour avancer ou born to lose.Qu'importe si c'est avril ou décembre.Je me fous bien du jour et du moisMais je serai prêt, je saurai te prendreComme une chance qu'on ne manque pasMais si tu savais briser ma dérive,Rendez-vous un de ces quatre matins.