Pas encore de passe
Déjà plus d'avenir
Jeune homme où sont tes rêves
De ta jeunesse brève
Ce que tu n'as pas eu
Déjà on te l'enlève
Assis sur le trottoir
Tu dessines avec art
Un chef-d'oeuvre éphémère
Le son de ta guitare
Coure le désespoir
Des amis de misère
La haine qui monte dans tes veines
Comme cette eau malsaine
Qui coule dans la Seine
La haine qui vient quand tu t'endors
Sur la grille d'un métro
Qui a mauvaise haleine
La haine qui te joue sa rengaine
Et traîne sa dégaine comme ton âme en peine
La haine qui te joue son tango déclame son mélo
Comme des vers de Verlaine
Ne te guérit pas de l'amour
Paris au mois d'avril
C'est une chanson triste
Un éternel automne
Pour un enfant fragile
Ou un sans domicile
C'est un peu monotone
Quand on a rien à faire
Que d'attendre par terre
À la sortie des messes
Que ceux du paradis
Fassent un tour en enfer
Et donne quelques pièces