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Le Liane

DobaCaracol

Dans le calme immuable de la jungle profonde
La liane-furie soudain se pointe
Parasite végétal, d'audace grimace
La liane-furie soudain se lève
Elle se dégêne et dégaine son fusil de feuilles
Ses tiges vives s'enroulent, tentacules voraces
Son ombre se profile, gronde, son onde s'effile
La liane à toute vitesse déroule sa folie...

Ekofa yanda yolo

Le long des bambous battus, des baobabs tordus
Enragée, la liane grimpe
Dans son sillage s'emmêlent les canaux et les rivières
la liane-furie soudain se lève
Le grondement de sa course agite la savane
La lisse liane se lève, soulève la poussière
Sinueuse, elle serpente, entortille les brindilles
La liane rebrousse la brousse

Ekofa yanda yolo

La liane sauvage saccage le paysage
tremblent vallées, montagnes, collines et marécages
O-léo! elle avance... La liane se cambre
O-léo! gare à vous...La liane se lance...

Puis au petit matin, elle aperçoit au loin
Sa cible ultime, sa prochaine victime
Vers elle elle se précipite, la perspective l'excite
C'est la ville grise, la ville vilaine qu'elle vise
Elle s'y engouffre, saccageant le béton son ennemi
Y établit son empire, dominant le ciment
Elle dévore, et déguste, se nourrit, et grandit
La liane venge ses amis...






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