Terre,J'ai passé trop de temps sur la routeA espérer les faibles traces que tu as seméesTerre,Si tu savais combien je t'ai manquéCes journées sans boussole, je l'ai souvent priéTerre,Que font les amants qui se retrouvent ?Que dois-je mettre ce soirUn rien de parfum, de l'alcool ou du blues ?Terre,De mots doux qui tremblent et nichent partoutDe silences bavards, de paupières contre jouesEt qu'importe le jeu j'ai ce que je veuxIsser le pavillon bleu, car ce soir j'ai touchéTerre,Terre d'asile, sur ta peau de veloursGlissent les encore et les toujoursTerre,Terre promise, les oiseaux se souviennentDe nos corps en drapeaux qui claquent et qui s'aimentTerre,Terre de feu, sans issue de secoursEt nos braises rouges se consomment à leur tourTerre,Oubliée la mer des songes tabousEt les secondes passent un peu plus vite chaque jourTerre,Bien ancrée sur le sol de tes charmesJ'ai laissé les étoiles guider mes bras vers ton couEt ton œil complice a gravé sur mes reinsPlus jamais, jamais peur de rien, car ce soir j'ai touchéTerre,Terre d'asile, sur ta peau de veloursAux courbures de la fin du jourTerre,Terre brûlée au langage du désirDanse du ciel, caresses, partage et soupirsTerre,Terre étrangère et si proche pourtantC'est ici que je veux mourir maintenantTerre,Terre d'asile, terre d'amourTerre,Terre sauvage, terre promise.